Test The World Ends With You [iOS]

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The World ends with you, ou comment rendre la fin du monde géniale!

 

The World Ends With You… Ce titre ne résonne pas dans beaucoup d’oreilles, tant ce jeu est passé inaperçu à sa sortie sur Nintendo DS. Pourtant, cet Action-RPG estampillé Square Enix est bourré de qualités : ambiance originale, musique diablement accrocheuse, gameplay asymétrique complètement barré et technique, scénario sympathique. Bref, loin des classiques Final Fantasy, Sire Nomura nous a proposé une aventure solide, prenante et complète. Loin d’être parfaite, le système de combat se révélant par moment bien bordélique, mais vraiment plaisante. C’est pourquoi lorsque le jeu a été annoncé sur iOS avec moultes améliorations, je me suis dit que j’en reprendrais bien une dose. Et quelques années après, voici enfin le test de cette mouture.

 

The World is mine

écran titrePassons aux choses sérieuses ! Commençons par un petit récapitulatif du jeu. The World Ends With You est un Action-RPG assez original dans son genre. L’histoire, si vous vous êtes déjà renseignés avant de lire cette page, vous en connaissez les grandes lignes : Neku, jeune adolescent tokyoïte torturé par des problèmes d’ados, agoraphobe de surcroît (certainement la phobie la moins gérable dans les grandes villes japonaises…), se réveille à Shibuya. Bloqué dans une dimension parallèle où le commun des mortels ne peut ni le voir ni l’entendre, il est forcé par une organisation – les Reapers – à participer à un « jeu »: il doit obéir à ces règles qui arrivent sur son téléphone par mail tout en affrontant des monstres nommés Noises.

Commençons d’emblée par LE point qui fâche, tous les textes sont en anglais. Mais pas genre l’anglais qu’on trouve dans les manuels, non. L’anglais des d’jeuns, pratiqué dans la rue avec ce que ça implique de contractions et autres joyeuses  déformations qui font que, pour vraiment bien accrocher à l’histoire, il faut quand même avoir un niveau correct dans la langue de Shakespeare ou avoir une app’ de traduction à côté pour piger certains mots. Passée cette barrière, le scénario se révèle être très sympa, les personnages ont tous un caractère bien foutu et assez fouillé. L’histoire – une espèce de Battle Royale version Nomura– se laisse donc suivre du début à la fin sans problème grâce à ses dialogues façon comics interactifs, et les pensées des gens que l’on peut glaner en utilisant une des spécificités de Neku. Beaucoup de textes donc, mais aucun souci : ils se déroulent assez rapidement, en tout cas c’est pile poil le temps que je mets à lire chaque bulle. Et c’est tant mieux car on ne peut pas les accélérer. Pour voir le bout de l’histoire, préparez votre chargeur d’idevice, parce que le jeu est foutrement long pour un titre portable moderne (comptez une vingtaine d’heures pour assister au dénouement final).

Combat
Une vision de combat sur iPhone

It’s the end of the world as you know it

Une histoire cool, c’est bien, mais sans un peu d’action au milieu, on s’ennuierait. C’est pour ça qu’entre deux dialogues, vous pourrez évidemment déplacer votre héros dans les rues de Shibuya. A noter que, l’iPhone étant dépourvu de bouton (Thank you, Captain Obvious…), les déplacements s’effectuent à la manière d’un Point&Click : vous appuyez sur l’écran et Neku s’y rend de lui-même comme un grand. Comme dans tout RPG qui se respecte, il y a la balade d’un côté et les combats de l’autre. Ici, point de combat aléatoire relou avec un timing moisi qui fait qu’on s’en bouffe 10 à la minute, le maître de l’histoire c’est le joueur. Neku dispose d’un « badge de joueur », situé en bas à droite de l’écran. En cliquant dessus, il « scanne » les alentours : c’est ainsi qu’il peut lire les pensées des gens qui l’entourent mais aussi qu’il détecte ses ennemis, les Noises. Il suffit alors de cliquer sur eux pour enclencher un combat. A l’époque de sa sortie sur Ds, l’originalité du système de combat reposait sur l’utilisation des deux écrans. Un personnage était sur l’écran du haut, et devait être manié avec les boutons de la console. Neku, lui, était sur l’écran tactile et devait être manipulé à l’aide du stylet, la difficulté étant qu’il fallait gérer les deux personnages en simultané. Jouissif mais nécessitant une pratique assidue dans les premières heures de jeu et se révélant souvent assez bordélique par la suite.Groupe

Sur iOS, point de bouton et encore moins de deuxième écran. Square Enix a donc dû composer avec ça. Il ne reste du coup que Neku à l’écran. Pour le diriger, rien de plus facile : il suffit de slider sur lui avec son doigt dans la direction souhaitée. Les attaques sont basées sur un système de badges que l’on doit associer avant de combattre et qui octroient des capacités à notre héros. Cela va du coup d’épée classique (où il faut « trancher » sur l’ennemi) à la manipulation télékinésique des objets présents sur le terrain, en passant par un mur de flammes/des boules d’énergie que l’on déclenche en pointant un endroit vide de l’écran. Tous ces pouvoirs ont un nombre d’utilisation limité. Passé ce nombre, un temps de recharge est nécessaire. C’est là que le second personnage intervient : il n’a plus un écran à lui mais reste jouable ! Il suffit de « pointer » directement sur un ennemi lorsque le badge du second perso est disponible pour que celui-ci charge. En clair, ce système de combat, en apparence simplifié par rapport à sa version Ds, garde toute sa profondeur et se révèle être tout aussi technique. A signaler que l’écran tactile de l’iPhone répond bien mieux que sur la version Ds ce qui est un vrai plaisir… En revanche, ce qui est moins agréable, c’est que sur l’appareil d’Apple ( je ne parlerai pas de la version iPad, je n’ai pas pu la tester), stylet en moins oblige, c’est parfois un peu le chaos à l’écran surtout si comme moi vous avez des gros doigts.

combat Ds
Une image de la version Ds pour juger de l’update graphique

The Retina and the Geek

Je terminerai ce test avec l’aspect technique du jeu. Comme dit précédemment, je ne sais pas ce que donne la version iPad vu que ce test est fait à partir de l’application iPhone. Mais une chose est sûre, Square Enix a refait absolument tous les sprites des personnages (à l’exception des Pnj qui se voient affubler d’un filtre flou pas choquant), ainsi que les artworks qui servent de décors et de cinématiques, afin de coller au mieux à un écran rétina. Ceux qui ont, comme moi, joué à la version Ds auparavant vont se prendre une bonne petite claque. Quant à la bande sonore, elle est irréprochable comme à l’époque, quelques remixes étant à l’ordre du jour mais rien de flagrant, le matériau d’origine est respecté. Par contre, jouez avec un casque, c’est bien mieux pour profiter de l’ambiance du titre.

Artwork
La direction artistique est au top

Pour conclure, votre appréciation de cette œuvre de Square Enix dépendra avant tout de votre attente vis-à-vis des jeux iOS. Si vous recherchez un jeu profond, prenant, avec une durée de vie et un gameplay monstrueux, bref ! Si vous cherchez une expérience de jeu consoleux sur votre idevice, et que vous en avez marre des RPG en mode fantasy, The World Ends With You est fait pour vous. Le prix ne devrait pas être une barrière, tant il vaut les quelques euros demandés (Et puis, si vous râlez, allez donc jeter un œil au prix d’occasion de la version Ds, ça vous calmera). Si par contre, jouer sur votre iphone n’est qu’un passe-temps destiné à remplacer Voici et Ici Paris aux chiottes, bref ! Si vous cherchez du fun immédiat et qu’on peut couper/reprendre quand on veut, passez votre chemin. Sur ce, j’espère avoir rendu honneur à ce jeu qui est et restera certainement le J-RPG le plus frais et original depuis un certain nombre d’années. Et pour ceux qui veulent avoir un aperçu de l’univers du titre, voici le lien vers le site officiel.

 

8/10

Testé sur un iPhone 4 iOS 6 et 7

Julien
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2 commentaires sur “Test The World Ends With You [iOS]”

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