Critique de God Eater Resurrection [PS4-PSVita]

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Après les guide, voici venir ma critique de God Eater Resurrection

Il aura fallu une petite année à Bandai Namco pour nous faire parvenir God Eater Resurrection, un titre disponible depuis le 30 Août en Europe sur PlayStation 4 et PlayStation Vita au format digital uniquement. J’attendais impatiemment la sortie de Resurrection sur notre territoire après avoir dévoré God Eater 2 en version japonaise, et je peux maintenant vous livrer mon avis sur ce jeu de chasse assez unique en son genre !

Une écriture solide

shio-under-blue-moon-critique-god-eater-resurrection-band-of-geeksGod Eater Resurrection n’est pas un titre original, il s’agit en fait d’un remake très complet de l’excellent God Eater Burst, un jeu de chasse distribué en Europe sur PSP et disponible sur le PlayStation Store grâce à la PlayStation Vita. God Eater Resurrection est donc l’occasion pour les fans de redécouvrir le titre PSP avec un bon lifting, et permet aux novices de la série de d’apprécier un jeu absolument fantastique, profond et surtout très prenant.

Dans l’univers de God Eater, l’Humanité est au bord de l’extinction à cause de la menace Aragami, des formes de vie évoluées et surtout affamées à la recherche d’humains à grignoter. Pour lutter contre les Aragami, les humains ont développé une arme, le God Arc ou l’Arme Divine pour les joueurs qui voudraient s’infliger une traduction française par toujours au top et même souvent d’assez mauvaise qualité, que seul les God Eater peuvent manier. Par chance votre personnage est un God Eater et même un « New-Type », un des rares élus capable de modifier la forme de son God Arc en combat pour l’utiliser à la fois comme une arme de corps à corps ou un fusil.

L’histoire de God Eater est relativement bien écrite, surtout quand on prend en compte que le titre est avant tout un jeu de chasse où le scénario sert plus souvent de prétexte à éradiquer completement des espèces de monstres qu’autre chose. J’apprécie tout particulièrement le soin apporté à la construction de l’équipe de God Eater dans laquelle on se retrouve propulsée dès le début de l’aventure, on s’attache réellement à Soma, Sakuya ou encore Kanon et j’affectionne particulièrement Lindow pour son côté grand frère ! Même le méchant de l’histoire est loin d’être aussi caricatural qu’on pourrait le penser, et ses motivations sont beaucoup plus crédibles et émouvantes que celles de beaucoup d’antagonistes que j’ai pou croiser récemment dans les différents titre auxquels j’ai joué.

Cependant il est quand même dommage de voir que les scénaristes mettent completement de côté le monde extérieur, comme les bidonvilles qu’on peut découvrir lors de certaines missions ou cinématique. Surtout que cela pourrait être un excellente façon de développer le scénario et les personnages, en montrant une société en ruine plutôt que de se contenter de nous raconter la vie privilégié des God Eater de Fenrir.

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Shio est une jeune fille qui va vous en faire voir de toutes les couleurs au cours de l’aventure God Eater !

Un gameplay à dévorer

kanon-daiba-critique-god-eater-resurrection-band-of-geeksMais ce qui fait le sel d’un bon jeu de chasse c’est avant tout son gameplay et les possibilités qu’il offre à ses joueurs, et de ce côté là God Eater c’est un peu la cerise sur le gâteau avec un double supplément de crème et noisettes ! God Eater offre une mécanique de jeu assez unique où votre arme principale est en fait un couteau suisse servant à la fois d’épée, de marteau, ou de lance mais aussi de bouclier et de fusil. Autour de ces armes gravitent des dizaines de mécaniques plus ou moins complexes qui rendent God Eater Resurrection à la fois très dur à prendre en main pour un débutant mais aussi fascinant sur le long terme tant les possibilités sont nombreuses.

Au rayon des nouveautés God Eater Resurrection introduit le Style de Prédateur, une mécanique qui ressemble plus ou moins à un épisode de Pimp my Ride mais sans Xzibit. Le principe du Style de Prédateur est de modifier le comportement de l’Aragami présent dans un God Arc pour lui faire effectuer des cascades super chouettes comme des pirouettes ou des départs canons quand on essaie de dévorer un Aragami ennemi. C’est assez sympathique à utiliser mais on arrive très rapidement aux limites de ce système de jeu, beaucoup moins intéressant que les blood arts et leurs évolutions et surtout beaucoup trop répétitif. C’est aussi une mécanique de jeu moins unique que les blood arts, qui favorisait les joueurs sur le long terme alors que le Style de Prédateur offre un bonus immédiat mais sans impact sur la façon dont on joue depuis le début de sa partie.

Ce que j’apprécie énormément dans God Eater, c’est le côté nerveux des joutes contre les différents Aragami : on a rarement le temps de se reposer, il faut tout le temps être en mouvement pour éviter les attaques mais aussi se positionner correctement et taper au bon endroit sur un Aragami. Jouer à God Eater après avoir passé des centaines d’heures sur un titre comme Toukiden, très bon mais très lent dans son rythme, ça fait un bien fou ! Sur le plan du gameplay God Eater est donc une véritable réussite avec des ennemis qu’on est forcé de combattre en mettant en place des stratégies propres à chaque sous-espèce d’Aragami, en adaptant parfois de façon extrême son équipement pour tenter de survivre. Et surtout le jeu demande un grand travail de mémorisation puisque chaque espèce d’Aragami possède ses attaques uniques, très différentes des autres familles de monstres, ce qui aide parfaitement à les différencier et à rapidement détester une catégorie précise d’Aragami pour les soucis qu’elle vous posera en combat !

Ce que je peux reprocher à God Eater Resurrection c’est une certaine opacité dans ses mécaniques :je n’ai pas eu de souci personnellement, après tout j’avais déjà plus de 150h de jeu sur les différents opus de la série mais tous mes amis qui se sont essayés à God Eater Resurrection ou même God Eater 2 : Rage Burst ont eu énormément de mal à tout assimiler sans aide, la faute à des tutoriels pas assez clairs ou explicites. De ce côté là God Eater ferait bien de s’inspirer de Toukiden et de ses excellents tutoriels qui expliquent tout sur le jeu de façon claire et concise sans jamais surcharger le joueur d’informations inutiles !

Toujours au rayon des reproches, j’ai été extrêmement déçu du nouvel arc narratif proposé dans God Eater Resurrection. Non seulement il s’expédie très rapidement et ne propose pas de véritable challenge, mais en plus de cela sont écriture est tout juste médiocre. La conclusion apporté par l’arc de God Eater Burst se suffisait largement à elle même et j’aurais préféré découvrir des missions originales ou scénarisées plutôt qu’une histoire assez banale et à la conclusion trop facile.

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Conclusion de ma critique de God Eater Resurrection

Je tiens aussi à souligner l’effort particulièrement appréciable de Bandai Namco de proposer une option « cross-tout » sur God Eater Resurrection, c’est juste un plaisir de commencer sa partie sur PlayStation Vita et de la continuer de façon naturelle sur PlayStation 4. L’option pour mettre sa sauvegarde dans le serveur aurait pu être un peu plus ergonomique mais c’est à peu près tout ce que l’on peut reprocher à cette fonction absolument géniale. D’ailleurs j’ai été choqué de découvrir la maniabilité de God Eater Resurrection sur PlayStation 4, qui est absolument parfaite et qui m’a vraiment donné envie de redécouvrir Toukiden Kiwami sur une console de salon !

La différence graphique entre la PS Vita et la PS4 est par contre assez violente, le jeu est certes beau sur la console portable de Sony mais c’est difficilement comparable avec ce qu’affiche la console de salon du géant japonais. J’ai même eu un peu de mal à retourner jouer sur ma PS Vita après avoir enchaîné les missions dans mon salon, calé dans mon fauteuil avec ma DualShock 4 en main !

God Eater Resurrection est un titre au gameplay profond et au scénario particulièrement intéressant à suivre, tout en proposant une aventure relativement longue avec pas moins de 80h pour pour obtenir son trophée Platine et bien plus pour le finir à 100%. Le plus gros défaut du jeu reste une censure du sang absolument incompréhensible mais si vous aimez les jeux de chasse ou que vous souhaitez découvrir le genre je ne peux que vous conseiller de foncer sur Résurrection, surtout que le titre est actuellement offert en téléchargement pour l’achat de God Eater 2 : Rage Burst en version boîte.

Quentin Verwaerde
Plop ;3
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