The Last Guardian : La nouvelle histoire de Fumito Ueda

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Le maître Ueda est de retour après des années d’absence. 

Attendu depuis maintenant 9 ans, The Last Guardian est enfin disponible sur Playstation 4. Après ICO et Shadow of the Colossus, le nouveau jeu de Fumito Ueda sera-t-il à la hauteur ?

Une histoire entre un garçon et une bête 

L’aventure de The Last Guardian commence alors que nous sommes enfermés avec une immense bête qui semble être assez mal en point… Nous y contrôlons un jeune garçon dont on ne connaît ni les origines ni le nom, sans plus d’indication on essaye donc de porter secours à la bête en lui ramenant à manger ou en essayant de retirer les lances planté dans son corps. Une fois les premiers soins appliqué, on libère la bête de ses liens qui semble alors un peu plus nous faire confiance. Et c’est ainsi que nous faisons la connaissance de Trico. En sa compagnie il est temps de commencer à avancer dans ce lieu inconnu pour tenter d’en sortir jusqu’à découvrir qu’il s’agit en fait du domaine de la bête…
Trico semble assez mal au point au début...
Trico semble assez mal au point au début…
Dans The Last Guardian tout est question d’entraide, on ne peut pas progresser sans Trico et Trico ne peut pas progresser sans l’aide du petit garçon. La bête s’aide de notre petite taille qui nous permet de nous faufiler dans des couloirs étroits et débloquer certaines portes. Tandis que sa taille gigantesque nous aide à atteindre des lieux bien trop éloignés. Ainsi donc on est vraiment face à un jeu de coopération entre les deux protagonistes où les rôles « principaux » ne font que s’inverser. Tout au long du titre il faudra ruser et trouver un moyen de progresser tout les deux dans cette zone aux décors fantastique remplis de tours en tous genre et autres joyeusetés qui donnerait le vertige à plus d’un.
On aurait presque le vertige à cette hauteur !

Une bête au nom de Trico 

ico-artwork-band-of-geeksThe Last Guardian n’est pas sans rappeler ICO, ce jeu dans lequel on devait toujours prendre soin d’une jeune femme en la tenant par la main pour la guider à travers des décors somptueux.
Et si ici le personnage n’est pas une jeune femme mais bien une immense bête dont on ne sait pas grand chose, elle n’en reste pas moins attachante. Le travail réalisé sur Trico est vraiment incroyable, au point où on la méprend parfois avec une vraie créature bien réelle. Que ce soit au niveau de ses réactions, ses petits mimiques, ses petits râles et cris : Tout est fait ici pour donner à la bête un caractère du plus naturel possible et très franchement le pari est réussi.
Trico est vraiment attachant.
On s’attache vraiment à Trico et on se surprend même parfois à lui parler comme s’il pouvait vraiment nous entendre. « Trico viens ici, là regarde ! », « T’es sûr que tu peux sauter jusque là bas ? Tu t’en sens capable ? ». On s’immerge totalement dans ce jeu de coopération entre l’enfant et la bête. Même dans les réactions, les animations, mais aussi le comportement de défense de Trico le tout est formidablement bien mis en scène. Ainsi même si on ne peut pas vraiment qualifier la bête de personnage principal, le boulot réalisé sur les détails comportementaux mais aussi le travail sur la physique du jeu avec par exemple le plumage de Trico qui fait vraiment réaliste aide énormément à l’immersion dans l’aventure.

Un jeu et une bande son magnifique

S’il y a une chose qu’on a pu entendre sur The Last Guardian c’est bien : « Mais c’est moche ! ». Oui je trouve ça aussi stupide que vous de juger un jeu simplement sur ses graphismes mais passons.
Non The Last Guardian n’est pas moche, les graphismes sont vraiment beau et même si l’on remarque parfois les années de développement avec des textures Playstation 3 pas très belles par rapport au reste, le titre est vraiment beau. Que ce soit avec les différents effets de lumières, le vent qui passe dans les plumes de Trico d’un air on ne peut plus naturel ou tout le reste, le jeu n’a vraiment pas à pâlir devant les autres grosses moutures de la Playstation 4.
Les décors sont magnifique.
Les décors sont magnifique.

Aussi une petite parenthèse pour parler du travail somptueux réalisé sur la bande son. On l’entend malheureusement bien trop peu au cours du jeu mais les différentes pistes sont vraiment très bonnes et ça ne permet qu’encore plus les apprécier quand celles-ci se font entendre. Elles aident à se plonger dans le jeu et sont vraiment incroyable. Je peux d’ailleurs vous dire que tout au long de mon écriture de ce test j’ai eu de nombreuses musiques du jeu en tête, pas la première fois que ça m’arrive me diriez vous mais quand c’est bon et ça marque l’esprit, il faut le dire ! Par exemple la musique qu’on entend dans le trailer de l’E3 est vraiment magnifique :

Des petits soucis techniques 

Bien qu’un travail monstrueux ait été réalisé sur les réactions naturelles de Trico, il faut tout de même noter quelques petits soucis par moment. Par exemple quand on doit attendre que l’intelligence artificielle se décide à faire ce qu’on lui demande ou bien même se décide à bouger. Sur un passage j’ai même dû recourir à la technique de « recharger le dernier checkpoint » puisque après avoir essayé de faire bouger Trico pendant 5 longues minutes je n’ai pas eu une seule réaction de sa part. Pas d’inquiétude cependant, bien que ça soit frustrant par moment de devoir attendre après la bête, le reste du temps Trico est très docile et répond au doigt et à l’œil ! La caméra est aussi un peu capricieuse dans le jeu, il faut déjà s’habituer au petit délai présent entre le moment où l’on presse le joystick et au moment où la caméra bouge. Mais même après ça celle-ci à tendance à se retrouver souvent bousculé dans tous les sens du fait des endroits étroits que l’on explore par rapport à la taille de Trico.
« Humm est-ce que je l’aide ou je le regarde galérer ? »
Autre chose à déplorer, au niveau du framerate. On le sait les jeux de Fumito Ueda ne sont pas les mieux optimisés. Ici je pense tout simplement que la gestion de la physique des plumes de la bête et de l’environnement quand il y a beaucoup de végétation est beaucoup trop dure à gérer par la Playstation 4. En tout cas pour le modèle standard on subit des chutes de fps, beaucoup de chutes de fps. Cela ne semble pas être le cas sur Playstation 4 Pro en mode 1080p, mais de toute façon pour peu que vous sachiez passer outre et n’êtes pas un de ces Pciste « Mwa c’est 130 fps 4k ou ri1 », alors ça ne devrait pas trop vous embêter. Et comme j’ai pu lire ailleurs « de la poésie avec des chutes de fps, ça reste de la poésie » et ça ne nous a pas empêché d’adorer Shadow of the Colossus à l’époque.
« Arrêtez de râler pour ci peu ! »

Un titre qui ne satisfera pas tout le monde

En conclusion de ce titre trop attendu ? S’il faut retenir une chose des jeux dont le développement est chaotique, c’est de ne pas les juger trop durement mais tout simplement de les juger de la même façon qu’un autre titre. Oui on a dû attendre 10 ans avant de pouvoir goûter à The Last Guardian, oui le jeu a des chutes de fps alors qu’il était prévu sur Playstation 3, oui le jeu n’est pas très long (comme ses prédécesseurs) et je suis persuadé que beaucoup de gens vont être déçu, que ce soit par la durée de vie, par l’aventure ou bien par les divers petits défauts présents dans ce jeu. « 10 ans pour ça ? » vont-ils se dire.
Personnellement si je ne pouvais vous donner un seul conseil ce serait de vivre l’aventure sans attente particulière, comme la première fois que vous avez découvert ICO ou Shadow of the Colossus, ou bien comme la première fois que vous avez découvert votre jeu préféré. The Last Guardian n’est pas parfait, il a ses défauts, mais il faut essayer d’oublier l’enfer du développement, d’oublier qu’il était prévu sur Playstation 3 (surtout qu’il a bien évolué depuis) et d’oublier l’attente pour ne pas le juger trop durement par rapport à un autre jeu et prendre l’aventure comme elle vient en la dégustant tranquillement. Vous n’apprécierez d’autant plus l’aventure dans ces conditions. The Last Guardian sort officiellement aujourd’hui en France. Le titre ne va pas plaire à tout le monde mais une chose est sûre, que vous appréciez ou non l’aventure vous n’en sortirez pas indemne.
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Alexandre "Macsh"
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4 commentaires sur “The Last Guardian : La nouvelle histoire de Fumito Ueda”

  1. Une jolie critique ! Je pense que je le ferai sans doute un jour même si vu la taille de ma pile de jeux à faire ce ne sera sans doute pas pour tout de suite…

  2. Sincèrement, je serais prête à attendre encore neuf ans s’il nous sort de nouveau un jeu vidéo d’une telle ampleur. D’ailleurs, j’ai entendu dire qu’il s’était associé à un autre créateur pour une nouvelle aventure.

    1. Oh j’avais pas entendu ça :o
      Mais oui tout pareil, je l’ai re-fait une deuxième fois juste après et j’ai encore envie d’y rejouer. Ça valait vraiment le coup d’attendre !

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