Test de Horizon Forbidden West [PS4/PS5]

Sorti en 2017, Horizon Zero Dawn avait prouvé que Guerrilla Games était un développeur de talent et maîtrisait pleinement les capacités de la PlayStation 4. C’est pourquoi sa suite, Horizon Forbidden West, était attendue au tournant. D’autant que depuis 2017, de nombreux open world ont vu le jour et Guerrilla Games devait prendre exemples sur certains pour rendre son aventure encore plus proche de la perfection. Retrouver Aloy est quoi qu’il en soit un plaisir mais voyons tout de même si ce nouvel opus est aussi bon qu’espéré. 

Horizon Forbidden West – Une aventure de bon Aloy ? 

Tout d’abord, sachez que pour les besoins de ce test, j’ai joué de nombreuses heures en commençant ma partie sur PS4 Pro pour la continuer ensuite sur PlayStation 5. Si l’idée de pouvoir vous parler en détails des deux versions était présente c’est surtout parce que la PS5 est à madame et qu’en tant que fan du premier volet, elle a tenu à y jouer aussi directement. J’ai donc dû ressortir la PS4 Pro (Orly édition) pour pouvoir vous en parler relativement rapidement. Premier constat, c’est beau. Dieu que le titre est sublime. Même sur l’ancienne génération il n’a clairement pas à rougir. On est très loin du fiasco rencontré par Cyberpunk 2077 par exemple. Bien sûr, ne nous leurrons pas, les détails sont clairement moins nombreux et fins sur la précédente génération mais peu importe tant le rendu global est réussi. D’ailleurs les images qui ornent ce test seront issues de ma partie à la fois sur PS4 Pro mais aussi sur PS5, ce qui vous permettra de vous faire un avis.  

Aloy est de retour, ça va faire mal.

J’ai commencé à vous parler des graphismes donc continuons sur le sujet. Les modélisations des personnages, machines et autres décors sont tout bonnement incroyables. Je suis d’ailleurs très content du travail qui a été fait pour rendre les dialogues moins fixes que dans le premier volet. Les animations faciales des protagonistes sont bien mieux rendues et rend les échanges plus vivants qu’auparavant. L’univers créé par Guerrilla Games est également toujours excellent. J’apprécie également le fait que l’on rencontre plus de vestiges de l’ancienne civilisation (la nôtre donc) via des monuments ou des carcasses de voitures rouillées abandonnées, c’est un reproche que j’avais fait à Zero Dawn d’ailleurs, qu’hormis certains endroits on ne sentait pas vraiment la présence ancienne d’une autre civilisation. Les effets de lumière sont magnifiques avec différents moments de la journée et une ambiance qui s’en ressent. Les machines sont toujours extrêmement bien intégrées à leur environnement et les nouvelles venues sont très bien travaillées. Elles se mouvent comme les animaux desquels elles s’inspirent et on n’est jamais vraiment serein quand on passe à proximité.  

Le champ de vision est gigantesque.
Les écrans de chargement proposent des astuces ou un résumé.

Parlons un peu scénario. Encore une fois le studio nous régale avec une aventure rythmée (parfois plombée par quelques longueurs il faut l’admettre) et passionnante. Il faut dire que le personnage d’Aloy y est pour beaucoup. Si j’avais émis quelques réserves sur son caractère légèrement différent du premier opus dans les premières heures de jeu, je suis vite arrivé à passer outre. Je regrette un peu que les grandes figures de Zero Dawn soient vraiment trop effacées dans ce Forbidden West mais ce n’est qu’un avis personnel. Les nouveaux (et nouvelles) venu(e)s sont toutefois à la hauteur et on s’attache assez facilement à eux/elles. Prenant place 6 mois après Zero Dawn, ce nouvel opus propulse Aloy dans une nouvelle quête pour sauver le monde. Elle devra alors rejoindre les terres de l’Ouest Interdit pour trouver un moyen de restaurer Gaïa, une entité permettant le terraformage de la planète, afin de sauver cette dernière de la nielle, un poison qui détruit la nature et corrompt les machines. Evidemment de nombreux ennemis (humains ou non) lui barreront la route et elle comptera une fois de plus sur son focus et sa lance pour se tirer de toutes les pires situations. Mention spéciale à la scène d’introduction qui rappelle tous les faits du premier volet de manière succincte mais imagée avec brio. 

Tuer les machines de manière silencieuse est indispensable.

Pour survivre, Aloy doit tuer des humains, détruire (ou pirater) des machines et surtout se retrouver dans un monde immense. La carte, sublime, peut faire peur à cause de la profusion de points d’intérêt affichés mais elle est d’une rare précision et très pratique. Côté gameplay rien à redire, on retrouve les sensations et possibilités (se dissimuler dans les hautes herbes, tendre des pièges…) qui faisaient le sel du premier volet avec des petites nouveautés bienvenues (l’exploration marine par exemple). On notera également avec plaisir l’arrivée d’un parapente qui semble s’inspirer de la paravoile de Breath of the Wild et qui est parfait pour descendre des montagnes parfois hautes. De nouvelles armes s’invitent également à la fête (le lance-pic explosif, mon chouchou) et viennent étoffer des batailles déjà épiques. Les nombreux arbres de compétences permettent de renforcer Aloy de différentes façons et permettent de faire évoluer le personnage en fonction de son propre style de jeu. Car même s’il vaut quand même mieux privilégier la discrétion le plus souvent, il reste tout à fait possible de la jouer plus bourrin. La possibilité de faire évoluer son équipement (pour les rendre plus puissants et y insérer des bobines donnant accès à des compétences ou bonus passifs) est un plus bienvenu également. Bref il y a de quoi faire rassurez-vous ! 

Planer est vraiment pratique.

Le contenu annexe n’est pas en reste car s’il faut une bonne vingtaine d’heures pour arriver au bout de l’aventure de ce Horizon Forbidden West, comptez près une centaine d’heures si vous visez le 100%. Autant dire qu’on en a pour son argent. Et avec ses paysages variés vous aurez l’impression de voyager. Je vous parlais de la beauté du jeu précédemment mais la technique est clairement dingue. Les détails dans le décor, sur les personnages, le champ de vision hallucinant, tout est fou. Ce qui est impressionnant c’est que sur PS5 les chargements sont, grâce au SSD de la machine, extrêmement courts, si bien qu’il existe une option permettant de pouvoir lire les conseils et astuces donnés à cette occasion et de devoir valider en appuyant sur X pour lancer le jeu. A contrario évidemment, sur PS4 Pro il faut attendre plus longtemps et même dans ce cas les textures n’ont pas toutes chargées parfois. Un moindre mal et logique vu le matériel mais tout de même dommage même si l’absence de textures à l’écran ne dure pas plus de quelques secondes. Idem pour la fluidité qui est bloquée à 30 FPS maximum sur PS4 Pro au lieu des 60 sur PS5 en mode fluidité. D’ailleurs petit bémol sur cette possibilité puisque si les 60FPS sont tenus, ils le sont au détriment du détail sur les décors lointains. J’ai pour ma part préféré faire ma partie en mode standard (graphismes 4k et 30FPS) tant la beauté du jeu l’emportait pour moi pour l’immersion.  

Sur PS4 Pro les textures mettent parfois un peu de temps à charger après une téléportation. Rien de grave car cela n’apparait que quelques secondes.

Niveau ambiance, les doublages sont comme toujours excellents (en anglais) avec des comédiens de doublage investis et crédibles. Gros coup de cœur sur l’OST qui est vraiment magnifique. De très nombreux thèmes sont splendides et même si la musique se fait parfois discrète j’ai adoré l’ambiance sonore. De même, les bruits des machines est travaillé et on s’y croirait. Mais malheureusement tout n’est pas rose dans Horizon Forbidden West. A commencer par cette sensation de liberté “mensongère”. Je mets des guillemets car la liberté existe bel et bien mais quand on a goûté à la possibilité de grimper où on le veut dans des titres comme Breath of the Wild ou encore Assassin’s Creed Valhalla, il est très frustrant de ne pas pouvoir le faire ici avec tous ces coins de montagne qui ne demandent qu’à être explorés. C’est d’ailleurs pour moi le plus gros point noir du titre (avec le système de sauvegarde d’un autre temps) et même s’il ne ternit pas ses qualités, l’empêchent de vraiment devenir une référence absolue. 

Aloy ne peut s’accrocher qu’aux éléments en surbrillance. Frustrant.

Conclusion 

Techniquement fou, sublime et avec une ambiance incroyable, Horizon Forbidden West est assurément une pure réussite. Il a certes des défauts mais ils ne sont au final que des broutilles devant la qualité finale du jeu. L’expérience proposée par le titre de Guerrilla Games est probablement une des plus réussie et immersive de ce début d’année 2022. Si le genre vous plait, n’hésitez pas, foncez. Vous ne le regretterez pas. 

Au final...

Les Plus...
  • Techniquement incroyable même sur PS4 Pro
  • Un scénario dans la veine du premier
  • Les nouvelles possibilités de gameplay (nager, planer…)
  • L’ambiance sonore
  • Le contenu gargantuesque et varié
  • Les nouvelles machines
  • La difficulté adaptée
Les Moins...
  • L’absence de lock désagréable quand on est entouré d’ennemis
  • L’impossibilité de grimper où on veut
  • Le caractère d’Aloy et son complexe du héros sur qui tout repose
  • On utilise parfois trop le focus pour scanner le décor

*Test réalisé sur PS4 Pro et PS5 à partir d’un code gracieusement fourni par PlayStation France que nous remercions encore chaleureusement pour leur confiance.

Romain Boutté
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