Test Grandia II [Dreamcast]

Grandia II jaquette Dreamcast

Si aujourd’hui le J-RPG n’est plus vraiment à l’honneur, dans les années 90-2000 ce n’était pas le cas. La défunte Dreamcast de Sega s’en souvient bien. Dernière console de la firme au hérisson bleu, cette dernière fait partie des meilleures consoles jamais sorties à mes yeux de gamer. Si Final Fantasy VII m’a fait tombé dans les J-RPG, Grandia II a terminé de me faire tomber amoureux du genre. Explications.

Grandia II : Game Arts à son apogée

JRPG sauce manga

Grandia II dialogue RyudoRetour en 2001. La Dreamcast attend l’arrivée prochaine de Skies of Arcadia et de Phantasy Star Online (qui seront également des monstres) mais c’est bel et bien Grandia II, produit par Game Arts et édité par Ubisoft (si si), qui ouvre le bal. Première déception en lançant le jeu (précommandé et acheté day one bien évidemment), pas de traduction française. Dommage mais je ferai avec. Les graphismes, typés manga, sont très colorés et agréables à regarder. Les personnages ont un look un peu SD mais rien de choquant. Les portraits des personnages lors des phases de dialogues sont très travaillés et possèdent différentes expressions. On incarne un jeune homme nommé Ryudo. Son travail ? Geohound. En gros, mercenaire. Et dans cet univers-là, ils sont rarement appréciés. Notre héros a pour animal de compagnie un aigle doté de parole nommé Sky. Ce dernier a la langue bien pendue et possède de bonnes réparties. Ryudo est jeune mais on est loin de l’archétype du héros de J-RPG niais (coucou Tales of Hearts R). Sa première mission sera d’escorter Elena, soeur qui a consacrée sa vie à Dieu jusqu’à la capitale pour qu’elle y rencontre le Pape. Une mission qui sera bien sûr semée d’embuches parmi lesquelles la sexy Millenia, une femme démon qui ne cessera d’intervenir.

Grandia II combat Elena
Le système de combat, génialissime même des années après.

Un système de combat au top

Grandia II combatEt comme dans tout bon J-RPG qui se respecte, les combats sont un point central. Et dans Grandia II on est pas déçu. Premièrement, ils sont dynamiques, les personnages et les monstres bougent constamment sur l’aire de combat. Quand au système en lui-même, il s’agit probablement d’un de mes préférés, tous jeux confondus. Concrètement, une barre de temps est en bas de l’écran. Des vignettes avec vos personnages et les ennemis se déplacent dessus (plus le personnage est rapide, plus la vignette se déplace vite, idem pour les ennemis). Arrivés au point « COM » (pour commande) on peut choisir l’action du personnage entre la classique attaque, magies, coup spécial, objet… Mais la nouveauté qui rajoute de la tactique c’est le coup critique. En fait, l’attaque normale fait plus de dégâts mais le coup critique vous permet d’annuler l’attaque de l’ennemi si vous le touchez avec avant que son temps d’action ne soit accompli. Car chaque action nécessite un temps spécifique. Une attaque est généralement instantanée mais une magie doit être chargée. En prenant tous ces éléments en compte, même un simple combat basique devient tactique ! Génial ! Beaucoup de gens critiquent les J-RPG car les combats s’enchainent parfois sans plaisir. Ici ce n’est jamais le cas. Un pur bonheur.

Grandia II fin de combat
L’écran de fin de combat avec toute l’expérience et l’argent reçus.

Une prouesse technique

Grandia II dialogue Ryudo MilleniaGrandia II est beau. Et si j’avais été impressionné par les cinématiques en images de synthèses des Final Fantasy et que l’on s’habituait aux dessins animés c’était la première (et la dernière) fois de toute ma vie que j’ai assisté à des cinématiques en plein combat. Lancer une attaque spéciale de la sexy Millenia et assister à un dessin animé sans temps de chargement ni rien et reprendre le combat tout de suite derrière est un bonheur. C’est également un tour de force de la part de Game Arts qui utilisait bien les capacités de la Dreamcast. Niveau sonore le jeu n’est pas en reste. Les sublimes thèmes de Noriyuki Iwadare sont parfaitement adaptées aux situations et ont le mérite de rester en tête une fois la console éteinte. Les différentes attaques spéciales du jeu sont également travaillées même si bien sûr on reste dans le classique pour la plupart. Le système d’oeuf-mana qui, associé à un personnage, lui donne accès à différentes magies et évolue au fil des combats pour en débloquer d’autres rappelle un peu les matérias de Final Fantasy VII. La carte du monde n’est malheureusement pas en 3D. Vous sélectionnez le lieu dans lequel vous voulez aller ce qui est un peu dommage et casse l’immersion. Mais ce n’est que broutille devant le plaisir de jeu global.

Grandia II carte du monde
La carte du monde et ses lieux sélectionnables

Conclusion

Grandia II coup spécialSi aujourd’hui Grandia II est beaucoup moins agréable à l’oeil, il n’en reste pas moins une valeur sûre du J-RPG de part son univers, son gameplay et son scénario. La durée de vie est correcte pour le genre (comptez une quarantaine d’heures pour le finir). Le jeu est disponible dans plusieurs versions (Dreamcast, PlayStation 2 et PC) mais reste malheureusement relativement dur à trouver. Petite anecdote, j’ai l’habitude de « tourner » dans les J-RPG pour devenir fort rapidement, il s’avère que Grandia II est le seul jeu où j’ai été obligé de recommencer tellement Ryudo était puissant. En fait lors d’un combat obligatoire que j’étais censé perdre, j’avais tellement une défense élevée que l’ennemi ne pouvait pas me tuer, et je ne lui faisait pas perdre de vie. La console a freezé au bout de 20 minutes de combat. Frustrant mais entièrement ma faute. Dans tous les cas, croyez-moi, si vous n’avez jamais joué à Grandia II vous pouvez le faire les yeux fermés tellement même aujourd’hui il reste un jeu avec l’un des meilleurs systèmes de combat et une ambiance travaillée.

Graphismes:4 out of 5 stars
Gameplay:4.5 out of 5 stars
Bande-son:4.5 out of 5 stars
Durée de vie:4 out of 5 stars
Note finale:4.5 out of 5 stars
Romain Boutté
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